Francis Cabrel

Francis Cabrel est un chanteur et compositeur français né le 23 novembre 1953 et originaire de la région d’Agen.

Francis Cabrel sort de l’ombre grâce à un concours organisé par Sud-Radio, qui lui permet d’enregistrer Petite Marie.

Compositeur de mélodies folk-rock sobres mais soignées et auteurs de textes romantiques et mélancoliques, Francis Cabrel s’est imposé au fil des albums comme une valeur sûre de la chanson française.

Charmeur de ces dames grâce à son sentimentalisme, Cabrel a vu sa réputation définitivement assise avec son album Sarbacane (1989).


Album: Des roses et des orties
(13 brani)


1) La robe et l'échelle



Testo:


T'avais mis ta robe légère,
Moi l'échelle contre un cerisier
T'as voulu monter la première
Et après
Y'a tant de façons, de manières
De dire les choses sans parler
Et comme tu savais bien le faire
Tu l'as fait
Un sourire, une main tendue
Et par le jeu des transparences
Ces fruits dans les plis du tissu,
Qui balancent
S'agissait pas de monter bien haut
Mais les pieds sur les premiers barreaux
J'ai senti glisser le manteau de l'enfance

On n'a rien gravé dans le marbre
Mais j'avoue souvent y penser
Chaque fois que j'entends qu'un arbre
Est tombé
Un arbre, c'est vite fendu
Le bois, quelqu'un a du le vendre
S'il savait le mal que j'ai eu
A descendre.
D'ailleurs en suis-je descendu ?
De tous ces jeux de transparence
Ces fruits dans les plis du tissu
Qui balancent
J'ai trouvé d'autres choses à faire
Et d'autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais.

A la vitesse où le temps passe
Le miracle est que rien n'efface
L'essentiel
Tout s'envole en ombres légères
Tout, sauf ce goût de fièvre et de miel
Tout s'est envolé dans l'espace
Le sourire, la robe, l'arbre et l'échelle.
A la vitesse où le temps passe
Rien, rien n'efface
L'essentiel.

J'ai trouvé d'autres choses à faire
Et d'autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais.
Et voilà que du sol où nous sommes
Nous passons nos vies de mortels
A chercher ces portes qui donnent
Vers le ciel.

2) Les cardinaux en costume



Testo:

Magyd dort dans la lumière
Celle des phares et du périph'
Une joue contre la terre
Une main sur son canif
Qu'un homme dorme sur le bitume
Ça n'a pas l'air d'inquiéter
Les cardinaux en costume
Derrière les vitres teintées

Et Sabrina qui se cache
Et qui espère autre chose pour sa fille
Que cet argent qu'elle arrache
Des mains de ceux qui la déshabillent
Elle augmente le volume
Pour ne pas savoir qui ils sont
Des cardinaux en costume
Et des donneurs de leçons

Que vida ! Que triste !
De que païs se trata
Del mio, no...
Del mio no se puede !
Que vida, que triste...!

Et Mamadou qu'on transfère
A l'arrière de l'avion
Vers un endroit de la terre
Qu'il ne connaît que de nom
Lui léger comme une plume
Malheureux comme un enfant
Les cardinaux en costume
Sur les sièges de devant

N'Guyen la clandestine
D'elle on n'a aucune trace
Venue coudre à la machine
Celle qui tombe, on la remplace
C'est pour du potage qui fume
C'est payé au rendement
Pour les robes et les costumes
Des cardinaux impatients

Que vida ! Que triste !
De que païs se trata
Del mio, no...
Del mio no se puede !
Que vida, que triste...!

N'Guyen la clandestine
Et Mamadou qu'on transfère
Et Sabrina qui tapine
Et ce Magyd qui dort par terre
Quand la salle se rallume
Le monde sort en silence
Les cardinaux en costume
N'étaient pas à la séance

Que vida ! Que triste !
De que païs se trata
Del mio, no...
Del mio no se puede !
Que vida, que triste...!

3) Le chêne liège



Testo:

Adossé à un chêne liège,
Je descendais quelques arpèges
En priant Dieu bout d'art que sais-je,
Est ce que tu penses à nous un peu.

Le monde est aux mains de stratèges
Costume noir, cravate beige
Ou turban blanc comme la neige
Qui joue de bien drôles de jeux.

Il y a dans nos attelages
Des gens de raison, de courage,
Dans tous les camps de tous les âges
Dont le seul rêve est d'être heureux.

On a dressé des cathédrales,
Des flèches à toucher les étoiles,
Dit des prières monumentales,
Qu'est- ce qu'on pouvait faire de mieux.

Etes vous là, êtes vous proche
Ou trop loin pour entendre nos cloches
Ou gardez vous les mains dans les poches
Ou est-ce vos larmes quand il pleut.

D'en haut de vos très blanches loges
Les voyez vous qui s'interrogent
Millions de fourmis qui pataugent
La tête tournée vers les cieux.

Sommes nous seul dans cette histoire,
Les seuls à continuer à croire ,
Regardons nous vers le bon phare
Où le ciel est t-il vide et creux.

Adossé à un chêne liège
Pris comme dans les fils d'un piège
Je descendais quelques arpèges
Je n'avais rien trouvé de mieux.

Où êtes vous dans l'atmosphère,
On vous attend on vous espère,
Mais c'est le doute et le mystère
Que vous m'aurez appris le mieux.

Adossé à un chêne liège
Je descendais quelques arpèges
Par un après-midi pluvieux.

Je descendais quelques arpèges
par un après-midi pluvieux.

4) Le cygne blanc



Testo:

Elle se balade fière
Au bras d’un cygne blanc
Elle dit "C’est pas un cygne de rivière,
C’est un cygne d’étang
Elle marche d’une manière
Qui amuse les passants,
Comme, comme si on vivait pour plaire
Sous leurs applaudissements
Elle n’a plus sa tête,
Ce n’est plus qu’un pantin
Nous n’en sommes peut-être
Pas loin

A son cou quelques pierres
Aux oreilles des pendants
Mais pas des pendants de rivière
De la breloque en fer blanc
Elle et son cygne clair
Et moi assis sur un banc
De la place Jean Fallières
Ou de Fallières Jean
Elle n’a plus sa tête
Elle chante pour un rien
Nous n’en sommes peut-être
Pas loin

Son intime boussole,
Tout en dérangement,
Quelqu’un l’a rendue folle,
Comment?
Un mari qui dérape
Un fils trop tôt parti
Et le cygne s’échappe
Et le cygne vous suit
Un mari qui la frappe
Un fils trop tôt parti
Et le cygne s’échappe
Et le cygne vous suit
Les crédits, la baraque
Tout devient un combat
La boussole se détraque
Et voilà!

Deux heures par semaine
On vous laisse sortir
Dans la société humaine
Où on ne sait plus se tenir

5) Des hommes pareils



Testo:

Vous, vous êtes et nous, nous sommes
Des hommes pareils
Plus ou moins nus sous le soleil
Mêmes cœurs entre les mêmes épaules
Qu'est-ce qu'on vous apprend à l'école
Si on y oublie l'essentiel ?
On partage le même royaume
Où vous, vous êtes et nous, nous sommes...

Moi, j'ai des îles, j'ai des lacs
Moi, j'ai trois poissons dans un sac
Moi, je porte un crucifix
Moi, je prie sur un tapis
Moi, je règne et je décide
Moi, j'ai quatre sous de liquide
Moi, je dors sur des bambous
Moi, je suis docteur-marabout

Et nous sommes
Des hommes pareils
Plus ou moins loin du soleil
Blancs, noirs, rouges, jaunes, créoles
Qu'est-ce qu'on vous apprend à l'école
S'il y manque l'essentiel ?
Semblables jusqu'au moindre atome
Vous, vous êtes et nous, nous sommes...

Moi, je me teins et je me farde
Moi, mes chiens montent la garde
Moi, j'ai piégé ma maison
Moi, je vis sous des cartons
Moi, j'ai cent ans dans deux jours
Moi, j'ai jamais fait l'amour
Nous, enfants neveux et nièces
On dort tous dans la même pièce

Quelque soit le prix qu'on se donne
On nage dans le même aquarium
On partage le même royaume
Où vous, vous êtes et nous, nous sommes
Où nous sommes des hommes pareils
Plus ou moins nus sous le soleil
Tous tendus vers l'espoir de vivre

Qu'est-ce qu'on vous apprend dans les livres
S'il y manque l'essentiel...?
S'il y manque l'essentiel...?
J'aime mieux ce monde polychrome
Où vous, vous êtes et nous, nous sommes...
Des hommes pareils...
Des hommes pareils...

6) Mademoiselle l'Aventure



Testo:

Mademoiselle l'aventure
Vous avez posé sans bruit
Roulé dans sa couverture
Un petit ange endormi
On arrivait de nulle part
On l'a serré contre nous
Ce qui ressemble au hasard
Souvent est un rendez-vous
Mademoiselle le mystère
Evanouie pour toujours
Vous serez toujours la mère
Nous serons toujours l'amour
C'est le livre qu'on partage
Et nous voilà réunis
Au matin de chaque page
On vous remercie
Vous avez l'âge où on s'amuse de tout de rien de son corps
Pas de témoin je présume juste la lune et encore
Et ce trésor cette colombe qui vous avait ralentie
Vous l'avez posée dans l'ombre et l'ombre vous a reprise
Cette petite âme blanche
Elle sera née deux fois
La première entre vos hanches
La seconde entre nos bras
La force que ça lui donne
C'est de l'éclat de diamant
On veut le dire à personne
A vous seulement
Vous qui avez l'âge où on s'amuse de tout de rien de son corps
Pas de témoin je présume juste la lune et encore
Et ce trésor cette colombe qui vous avait ralentie
Vous l'avez posée dans l'ombre et l'ombre vous a reprise
Vous êtes sûrement très belle
Comme ce petit miroir de vous
Qui s'endort contre mon aile
C'est tout ce que je sais de vous
Mademoiselle...

7) Des roses et des orties



Testo:

Vers quel monde, sous quel règne et à quels juges sommes-nous promis ?
A quel âge, à quelle page et dans quelle case sommes-nous inscrits ?
Les mêmes questions qu'on se pose
On part vers où et vers qui?
Et comme indice pas grand chose
Des roses et des orties

Les mains peintes, les mains jointes on se courbe et on remercie
On implore, on s'inquiète et c'est trop tard quand on a comprit
Malgré tout ce que l'on ose et qui parfois réussi
On ne laissera pas grand chose
Que des roses et des orties

On est lourd, tremblant comme des flammes de bougies
On hésite à chaque carrefour
Dans les discours que l'on a apprit
Mais puisque on est lourd
Lourd d'amour et de poésie
Voilà la sortie de secours

On se rapproche, on se reparle, on se pardonne et on reconstruit
Et de ce seul monde qui vaille la peine y aura tout ce qui nous réunis
Et de tout ce qui nous oppose on en sortira grandit
Et si on laisse peu de choses y aura
Plus de roses que d'orties

On est lourd, tremblant, comme les flammes des bougies
On hésite à chaque carrefour
Aux discours que l'on a apprit
Mais puisque on est lourd
Lourd d'amour et de poésie
Voilà la sortie de secours

8) Nè dans le Bayou



Testo:

J’suis né dans un bar au bord d’un marécage
Par une nuit de lune fine
J’ai appris à marcher dans le fond d’une barque
Contre les crosses d’une carabine

J’suis né dans le Bayou

Je peux lire futur dans les entrailles des tatous
Après j’essuie le sang sûr mes jeans
J’étais dans les meilleurs à l’école de vodou
Des sorciers noirs de New Orléans

J’suis né dans le Bayou
J’suis né dans le Bayou

J’ai le cœur dur comme de l’alligator
Celui qui sèche dans la court
J’en mange un peu
Je danse autour
On dit que c’est bon pour l’amour

J’suis né dans le Bayou

En parlant de ça, j’suis pas un phénomène
Mais je me débrouille pour plaire
J’ai mon beau costard pou les fins de semaine
Quand Peggy met sa robe légère

J’suis né dans le Bayou
J’suis né dans le Bayou

Et je danse je danse sur la terre que j’aime
Celle que si gagne sur la boue
Et je marche je marche dans la belle lumière
Verte du Bayou

Et je danse je danse sur la terre que j’aime
Celle que si gagne sur la boue
Et j’avance j’avance dans la belle lumière
Verte du Bayou

J’suis né dans un bar au bord d’un marécage
Par une nuit de lune fine
J’ai appris à marcher dans le fond d’une barque
Contre les crosses d’une carabine

J’suis né dans le Bayou
J’suis né dans le Bayou

9) African tour



Testo:

Déjà nos villages s'éloignent
Quelques fantômes m'accompagnent
Y'aura des déserts, des montagnes
A traverser jusqu'à l'Espagne
Et après... Inch'allah
On a de mauvaises chaussures
L'argent cousu dans nos doublures
Les passeurs doivent nous attendre
Le peu qu'on a ils vont le prendre
Et après...
Est-ce que l'Europe est bien gardée ?
Je n'en sais rien
Est-ce que les douaniers sont armés ?
On verra bien
Si on me dit, c'est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y'a rien
Pas de salon, pas de cuisine
Les enfants mâchent des racines
Tout juste un carré de poussière
Un matelas jeté par terre
Au dessus... Inch'allah
Vous vous imaginez peut-être
Que j'ai fait tous ces kilomètres
Tout cet espoir, tout ce courage
Pour m'arrêter contre un grillage
Est-ce que l'Europe est bien gardée ?
Je n'en sais rien
Est-ce que les douaniers vont tirer ?
On verra bien
Si on me dit, c'est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y'a rien
Je n'en sais rien
On verra bien
Moi, je veux bien
Sauf que chez moi...
La moitié d'un échafaudage
J'en demande pas davantage
Un rien, une parole, un geste
Donnez-moi tout ce qu'il vous reste
Et après...
Je n'en sais rien
On verra bien
Moi, je veux bien
Sauf que chez moi...
Déjà nos villages s'éloignent...

10) Madame n'aime pas



Testo:

Madame n'aime pas la guitare du tout {x2}
Madame n'aime pas mais pas de problème
On jouera d'la guitare quand même
C'est pas Madame qui commande après tout

Madame n'aime pas la basse non plus {x2}
Madame n'aime pas les basses fréquences
On se demande à quoi Madame pense
Nous, sans la basse, on est perdu

Madame n'aime pas la batterie, je crois {x2}
Ah ! Il faudra que Madame s'y fasse
Qu'elle sache que rien ne remplace
Un bon tempo comme celui-là

Madame n'aime pas le piano
Madame n'aime même pas le piano
Ah ! Je trouve Madame bien difficile
On a le meilleur pianiste en ville
On se demande vraiment ce qu'il lui faut

Madame n'aime pas l'accordéon {x2}
On s'en fout de ce que Madame aime
Ou n'aime pas, il jouera quand même
Nous, c'est ce que nous aimons

Madame n'aime pas ce que nous jouons {x2}
Madame dit que c'est du folklore
Que ça joue faux, que ça joue fort
Alors d'avance, Madame, pardon !
Pardon

Madame dit que c'est du folklore
Que ça joue faux, que ça joue fort
Alors d'avance, Madame, pardon !
Pardon

11) Des gens formidables



Testo:

On serait des gens formidables
Des êtres parfaits
Des chanteurs charmants, charitables
Humbles et discrets
Contre toutes les injustices
Et de tous les combats
Mais on est normalement égoïste
Et c'est chacun chez soi

On ferait des chansons éternelles
Et en quelques couplets
On ferait la Terre plus belle
L'homme moins mauvais
Ça ferait de nous des êtres rares
Et comme immortels
Mais on fait des petites chansons qui se fanent
Et on se fane avec elles

Et on se fane avec elles
On se fane avec elles

On ferait des chansons utiles
À la société
Pour en dénoncer les dérives
Et les absurdités
Comme tirer sur un oiseau qui chante
Une cartouche en plein coeur
Mais on fait des petites chansons hésitantes
Et on regarde ailleurs

On dirait des choses essentielles
Et de toute beauté
Comme on serait né avec des ailes
Ça serait pas compliqué
On aurait des mots qui touchent
et qui transpercent
Les traîtres et les menteurs
Mais on fait de petites chansons
pour le commerce
Et on tremble de peur

On tremble de peur
Et on tremble de peur

On serait des artistes immenses
Des divinités
Considérés comme une chance
Pour l'humanité
Il suffirait qu'on apparaisse
Pour que le monde soit heureux
Mais en fait, les gens nous aiment
et puis nous laissent
Et c'est sans doute mieux

12) L'ombre au tableau



Testo:

Un paysage de terre cuite
Un ciel qu'on dirait de Magritte
La grange couverte de lierre
Le lézard qui dort sur la pierre
Le chat enroulé sur le seuil
L'insecte caché sous les feuilles
Le monde est dans ses couleurs pures
Comme dans tes boites de peinture

Venue d'au-delà des nuages
Du fond du temps et des âges
Il tombe une étrange lumière
D'herbe, de vent, de poussière
Sur nos deux fauteuils inutiles
Ce cerf-volant pris sur les tuiles
Les choses semblent être éternelles
Comme dans tes boites d'aquarelle

Dans le bleu ciel entre les branches
L'avion laisse une traînée blanche
Comme un ruban, un long nuage
Comme pour dire "Tout se partage"
Au matin sur le lac immense
Il suffit qu'une barque avance
Et l'eau tremble à n'en plus finir
Comme pour dire "Tout se déchire"

Peut-être essaies-tu quelque part
De peindre l'amour de mémoire
De recomposer les couleurs
D'automne mourant sur un coeur
Si tu veux savoir où j'en suis
Les choses ont peu bougées depuis
Ce jour où tu as tourné le dos
Saut peut-être l'ombre au tableau

Dans le bleu ciel entre les branches
L'avion laisse une traînée blanche
Comme un ruban, un long nuage
Comme pour dire "Tout se partage"
Comme pour tes débuts à la gouache
Sur la jolie toile un tache
Toute dans le blanc diluée
Comme pour dire " Tout se défait"

Dans ta lumière favorite
Celle qu'on dirait de Magritte
La grange couverte de lierre
Le lézard qui dort sur la pierre

13) Elle m'appartient (C'est une artiste)



Testo:

Elle a tout ce qu'elle désire
C'est une artiste, n'en doute jamais
Elle a tout ce qu'elle désire
C'est une artiste, n'en doute jamais
Elle peut faire tes nuits toutes blanches
Et sur tes jours le noir complet

Jamais elle ne tremble
Et nulle part, elle ne peut tomber
Jamais elle ne tremble
Et nulle part, elle ne peut tomber
Comme elle est l'enfant de personne
La loi ne la touche jamais

Elle porte une bague égyptienne
Qui scintille lorsqu'elle doit parler
Elle porte une bague égyptienne
Qui scintille lorsqu'elle va parler
C'est une collectionneuse mondaine
Et toi un passant démodé

Tu commenceras debout
Fier d'entendre son moindre murmure
Tu commenceras debout
Et fier d'entendre son moindre murmure
Tu finiras comme les autres
A genoux devant sa serrure

Va la saluer le dimanche
Et pour sa fête, fais le détour
Va la saluer le dimanche
Et pour sa fête, fais le détour
Pour Halloween, donne-lui une trompette
Et pour Noël, offre-lui un tambour
Pour Halloween, donne-lui une trompette
Et pour Noël, offre-lui un tambour